Chapitre 1 :
Pressions sociales

L’histoire de la sorcière noire n’a pas vraiment d’originalité en ce monde de violence. Rien de vraiment original, une vie grise et ennuyante, mais si cela est véritablement votre souhait de tout connaître…

Bien spectateur, je présume que le nom Oda te dit quelque chose ? Je ne vais pas tourner autour du pot, oui elle est bien dans la descendance de Oda Nobunaga, mais ce nom aujourd’hui ne veut plus rien dire. Il y a bien longtemps que le clan Oda n’est plus l’ombre de lui-même, désormais ce n’est plus qu’un nom qui rend honneur à l’histoire, mais qui n’apporte plus aucun avantage.

Oda Kishiro était le père de Katarina, marié avec une Suédoise au nom de Ivy Elendor. Et c’est là que ça devient intéressant, Kishiro était un comptable pour les Yakuza locaux, et du coup avec l’aval du chef de clan, Kishiro se maria avec cette étrangère qui ne connaissait rien de cette vie de gangster, mais elle aurait dû…

Car peu de temps après la naissance de la jeune fille, qui avait un magnifique sourire et des yeux mauves uniques, tout se complique alors pour la petite famille, certains détestaient l’idée d’avoir donné un nom Européen à une Asiatique, qui n’a d’ailleurs aucun trait asiatique… Pour certains des collègues du père, il y avait des menaces, comme quoi il tournait le dos aux traditions, qu’il bafouait le peu d’honneur que son nom lui donnait. Et pour le cas d’Ivy ce fut la même chose, elle qui travaillait dans une entreprise de luxe pour le prêt-à-porter, avait donné naissance, donc n’avait plus une taille de guêpe et en plus, un prénom européen !? Oui elle perdit son emploi pas longtemps après.

Malgré tout ça, malgré l'aversion de certains raciste, les parents donnaient l’amour et l’éducation en quantité plus que remarquable. Cependant à l’âge de 3 ans, alors qu’elle mélangeait encore le Suédois et le Japonais, Katarina, perdit sa mère des suites de ce qui semblait être un simple vol à main armée dans une ruelle Kabukicho. Bien que jeune, cette image de violence et de mort détruisit l'innocence qu’elle avait, à tel point que ses dons se sont réveillés ce jour-là.

Elle vit pour la première fois ce qu’elle appelle l’aura de la personne, de ce qu’elle était, et sans oublier le fait les détritus autour d’elle se mirent à danser dans les airs sans aucune logique apparente.

A la suite de cette histoire, Katarina changea véritablement, devant renfermé sur elle-même, ne contrôlant en rien ses capacités, détruisant sans le vouloir le mobilier de la maison. Avec ce décès et sa fille devenue incontrôlable, Oda craqua littéralement.

L’argent, du moins le peu, qu’il réussissait à gagner, finissait toujours dans l’alcool, la drogue ou la prostitution. Autant dire que l’éducation de la petite en prenait un coup… Cependant cela ne suffisait pas, la pression était telle sur lui, sur le fait qu’il décevait même la famille Yakuza par son comportement, qu’il décida tout simplement de les trahir. De tout révéler à la police…

Et partir de là, la vie de la jeune fille devient rapidement pire, car oui ce n’était pas suffisant, les enquêteurs découvrent alors un Yakuza désabusé, une petite fille hors de contrôle dans une chambre et bien entendu, elle n’était pas suffisamment alimentée. L’image qu’elle avait était celle d’une jeune enfant sale, terrorisée par elle-même et affamée, les services sociaux n’attendirent pas le début du procès contre cette famille de mafieux pour retirer la garde de l’enfant.

Katarina passa en premier temps par un centre d’éducation pour enfant à problème, oui venant d’une famille de Yakuza, de plus un Yakuza qui avait trahi, oui l’enfant posait ou avait des problèmes dans tous les cas. Mais c’est seulement en la droguant qui réussir à obliger la jeune enfant à ne pas sortir pour aller retrouver son père, bien qu’il ne s’était jamais occupé d’elle depuis, il restait son paternel et une énième séparation ne l’aida pas.

Et ce qui devait arriver arriva, devant la porte du procès une voiture s’arrêta et mitrailla le traitre, la mort fut au rapide et Katarina n’était pas présente… Ce n’était que du business malheureusement et c’était le prix à payer pour cette tentative de rupture de contrat entre cette famille et la famille Oda.

Oda n’était donc qu’un nom désormais associé au déshonneur, à la traitrise, et à la folie que semblait avoir Katarina, qui, on ne savait pas par quelle sorcellerie, pouvait deviner par un simple regard la race de la personne. Sans oublier qu’elle avait du mal à ne pas faire agir sa capacité, alors passer de famille d’accueil à famille d’accueil…

L’école fut une chose compliquée pour elle, vivre avec les autres qui vous traites de sorcière tous les jours, vivre en ne sachant pas si on allait garder le même lieu de vie, ne pas avoir de personne sur qui comptait… Fit qu’elle finit par produire une erreur de jeunesse, elle aussi à tenté de se rapprocher des Yakuza, de servir de vendeur de drogue, et croyez-le ou pas, mais dans son école la consommation était principalement due aux professeurs… Mais cette famille connaissant son passé refusa de les rejoindre, il préféra en souvenir de sa mère, lui payer une meilleure éducation.

Ce qui fit que la petite sauvageonne, cette sorcière noire, arriva par un coup de pouce bien caché dans une meilleure famille, le mafieux avait de l’influence et une histoire non officielle avec sa mère…

Avec cette nouvelle éducation en poche, et encore une fois une nouvelle famille, la jeune fille de 14 ans changea à nouveau, devenant plus froide, plus cynique dans ses paroles, se moquant d’un sourire, d’un regard qui toise, malheur pour celui qui a osé lui manquer de respect… Pas de chance, un panneau s’est écrasé sur ta voiture… Dommage, il y a de sacrées bourrasques de vent au Japon, vous saviez ?

Oh on va passer rapidement sa métamorphose, vers ses 16 ans elle commença à se maquiller doucement, et à 18 ans elle faisait déjà femme. Mais la question, avec son diplôme en poche était de savoir quoi faire, au début elle voulait se lancer dans une école d’avocat pour aide les enfants comme elle, pour éviter de se retrouver encore avec des enfants éparpillés à droite et à gauche… Devenant des oubliés de la société comme elle l’a été.

Mais l’université refusa son dossier, il faut dire que Oda et Yakuza comme origine n’aida pas vraiment à se faire accepter… C’est alors qu’avec son petit ami de l’époque elle assista à son concours d’entrer dans la police, elle y participa même. Lui fut refusé, mais pas elle, ce qui créa la rupture du couple au passage par cette jalousie ! Mais elle hésita un moment, il faut dire qu’elle n’a pas vraiment la stature de quelqu’un de très sportif, elle n’avait pas d’autre occupation non plus. Donc oui pourquoi pas essayer se dit-elle ?

Le fait d’être quelqu’un usant de télékinésie l’aida au plus haut point pour subvenir à ses besoins pour composer son physique, et ses yeux, ces yeux qui permettait de prendre en flagrants délits certaines personnes et officialiser la nature de ces mêmes personnes fit qu’elle n’eut aucun mal à réussir ses études ! Elle était fière, elle se voyait déjà défendre la veuve et l’orphelin, devenir quelqu’un, être importante !

Sauf que… Les instructeurs ouvrir une enquête sur elle, chose normale quand on veut rejoindre la police, et il découvrir son dossier de mineur, qui aurait dû disparaitre, mais le laps de temps fit que ce ne fut pas fait. Son lien avec la mafia était flagrant malheureusement, elle du prouver qu’elle ne devait rien aux Yakuza, qu’elle était juste une enfant perdue qui veut devenir quelqu’un de mieux.

C’est seulement à la fin de l’enquête qui réussi à l’innocenté qui lui permit d’accéder à la tenue de policier… mais son cas fut connu de ces collègues et certains n’acceptaient pas de travailler avec une fille de Yakuza alors que d’autres c’était juste, car son père avait trahi les Yakuza… Et encore d’autre qui avait simplement peur de ce que ces yeux pouvaient voir, si elle n’allait pas révéler que les Upyrs et les Z/T useraient trop de leur influence ou aura. Bref elle était encore mise de côté, mais contrairement à son enfance, son but n’était plus seulement de grandir et de passer à autre chose, ici elle veut se faire une place, montrer qu’elle est mieux que les autres…

C’est pourquoi elle passa rapidement de la police de proximité, à celle des enquêtes, elle changea pas mal de fois de partenaire aussi, non pas parce qu’elle avait révélé quoi que ce soit, mais parce qu’ils n’arrivaient à la contrôler, quand elle savait qui était coupable, quand elle savait la vérité, quand elle savait qu’elle allait envoyer un criminel derrière les barreaux pour meurtre ! Rien ne pouvait l’arrêter, qu’importe l’heure qu’importe qui était en cause… Elle y allait, avec ou sans son partenaire, même à 4h du matin ! Pour vous dire les vieux qu’elle se trainaient eux préféraient attendre le lendemain pour appeler la cavalerie, pour elle il n’y a pas d’heure ! Son envie de reconnaissance est telle qu’il n’est pas rare qu’elle attendre des compliments de ses supérieurs…

Son but ? Devenir chef de sa propre section d’enquête sur les affaires de meurtre avec une sous-section dédiée aux crimes qui concerne des enfants… Puis surtout, elle veut retrouver la personne qui a tué ses parents, car pour elle tout proviendrait de la même personne…

Elle se jure de redorer alors son nom, de devenir un modèle pour les enfants, elle veut réussir peut-être pour la gloire, peut être pour juste être enfin quelqu’un qui aurait de la reconnaissance, avec qui on serait fier de dire, « J’ai travaillé avec/pour elle ! » … Mais son caractère n’aide pas la chose, sans compter sa fierté qui lui interdit de reconnaitre ses erreurs et faiblesses.