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Sakura
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Sakura
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Sujet : Naevius Agustus

rédigé le Lun 21 Sep - 16:41

Naevius Augustus

「 Bonum sanguinem laetificat cor vampyris 」



Nom Augustus
Prénom Naevius Livius Severus
Surnom Nae
Age Physique 27 ans
Age Réel 1801 ans (né en 241 Ap. J.C)
Groupe Sanguin A+

Nationalité Japonaise
Ethnie Romaine
Orientation Sexuel Homme ou Femme, il n'y a aucune différence pour lui. Il est néanmoins difficile à soumettre. Fierté de romain.
Profession PDG de Imperium R., grande société d'investissement, notamment dans l'immobilier.
Situation financière Assez riche pour acheter un pays.
Autre Il vous marche dessus.

Naevius Agustus 4rYdSKa

▬ ft. Neah Walker de D.Gray-Man
Code : J'en ai vraiment besoin ?


SEXE Homme
TAILLE 1m73
CARRURE Brindille
CHEVEUX Noir avec des reflets parfois entre le bleu et le violet.
YEUX Ambre.
SIGNE DISTINCTIF Ses yeux sont en soit une étrangeté de la nature.


Originel ▬ Upyr de naissance, il a mal vécu le fait que ses parents lui aient caché la vérité. Si durant ses premiers siècles, il avait du mal à se contrôler, aujourd'hui, il est capable de tenir deux à trois semaines sans boire du sang. Quand le génome l'a rendu insensible au soleil, il a eu l'impression qu'on lui faisait une blague.


Il fut un temps où Naevius était imprévisible, impétueux même. Gamin, il n'en faisait qu'à sa tête et n'écoutait pas beaucoup ses parents. Une fois dans l'armée, il fut contraint de s'assagir quand il était aux camps, mais sur les champs de batailles, c'était une tout autre histoire. Au fil du temps, il avait pris goût aux massacres et au sang, il se délectait des cris de souffrance de ses adversaires. Pour faire rapide, il était un véritable sadique au combat et ambitieux le reste du temps. On peut dire que sa mort l'a bien refroidi.
Après avoir eu sa petite vengeance, Naevius se montra plus raisonnable au fil des siècles, plus… mature. Avec sa mort, la vie avait pris une toute autre valeur à ses yeux il n'a jamais tué pour le simple plaisir de tuer, il se montrait même très responsable quand il avait besoin de se nourrir. Cependant, si durant ses années à l'armée, il n'a jamais été très sociable, ce trait se renforça d'autant plus quand il devint un vampire, même avec ses congénères, qu'il évitait comme la peste. Il était très bien tout seul et il n'avait pas envie que cela change, d'autant plus qu'il ne faisait confiance à personne, pour sa simple survie personnelle. Il n'avait pas envie de finir embroché une deuxième fois.
Mais à force de solitude, il crut pendant longtemps avoir perdu toute forme d'humanité et qu'il n'était plus qu'un monstre ne nourrissant de sang. Autant vous dire qu'il ne s'était pas attendu à tomber amoureux un jour et les sentiments de la dame avait éveillé de nouveau sentiment en lui et un instinct protecteur très fort, qui se répercute aujourd'hui sur ses propres employés. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il les considèrent comme sa propre famille, surtout qu'il n'en connaît pas le quart, mais plutôt comme… son peuple. Et en tant qu'empereur, il est de son devoir de s'assurer que son empire prospère et que son peuple soit en sécurité.
Malgré tout, il reste quelqu'un de très difficile à approcher, mille huit cent ans de quasi solitude, cela ne s'efface pas en un claquement de doigt, tout ça parce qu'il peut à présent se balader sous le beau ciel ensoleillé de Tokyo. Il ne cherche pas à se donner une image de PDG sombre et mystérieux, mais c'est pourtant l'image qu'il se reflète. Même s'il est difficile de gagner son estime, il n'est pas si imbu de lui-même et on le comprend vite quand on arrive à percer sa petite carapace.
En terme de relation sociale, c'est une vraie quiche et il a encore beaucoup à apprendre sur le mode de vie diurne du monde humain moderne. Par habitude, il continue d'être actif essentiellement la nuit et puisque les aliments n'ont pas beaucoup de goût pour lui, il ne va pratiquement pas au restaurant. Cela dit, il s'est mis à avoir une certaine passion pour le café, sous toutes ses formes et il a découvert par hasard quand y ajoutant un peu de sang, il était même encore meilleur, tout du moins, pour les papilles d'un vampire.
Cela dit, malgré les temps nouveaux, Naevius a conservé pas mal de défaut, si bien qu'il est parfois un peu brutal et sec dans ses propos. Il ne passe pas par quatre chemins quand il s'exprime et si quelque chose ne va pas, il le fait savoir immédiatement. Certains le qualifieraient de patron tyrannique, d'autre d'un patron dur, mais juste. Quoiqu'ils en disent, il se moque bien de l'image qu'on peut avoir de lui. Certes, il est parfois hautain et prend les gens de haut, mais que voulez-vous, il ne peut pas s'empêcher de se sentir supérieur, lu qui a vécu du temps de l'Empire Romain.
Enfin, ce qu'il faut en retenir, c'est qu'au fond, il n'est pas si méchant et qu'il est même plutôt maladroit avec ses propres sentiments. Mais n'allait surtout pas lui dire qu'il est quelqu'un de gentil, il vous rirait au nez.


▬ Votre avis vis-à-vis des autres Upyr ?
En tant que très vieux vampire, né originel qui plus est, il se sent nettement supérieur aux autres Upyr et il est difficile d'obtenir son respect. A moins d'être plus vieux que lui, et encore.

▬ Quels sont vos avis sur les autres races ?
Il est évident que les Upyr sont supérieurs aux autres races et de loin. Il serait même bon de laisser la gouvernance aux Upyr les plus anciens et que ceux-ci prennent leurs responsabilités.

▬ Quels sont vos relations avec les ASP ?
Neutre. En tant que PDG d'une multinationale, il ne cherche pas à attirer l'attention des policiers, même s'il les trouve incompétent. Et puis, il ne fait rien d'illégal. A première vue.

Ⅲe siècle après J.C
L'année 241 marqua la naissance de Naevius Livius Severus dans une petite bourgade d'une province de l'Empire Romain, l'Illyrie. Cela se déroula dans le foyer d'une famille modeste, et pourtant pas ordinaire, d'artisans ; le père était forgeron et la mère tisserande. Ils recevaient régulièrement des commandes pour l'armée, alors très puissante politiquement durant cette période sombre d'anarchie militaire. C'était aussi de fait une excellente période pour s'engager, gagner du galon, et espérer obtenir un haut grade dans l'Empire grâce à ses faits d'armes. Ce fut notamment le rêve de ce jeune enfant qui voyait défiler les soldats à la forge de son père alors qu'il n'exprimer aucun intérêt pour le métier de forgeron. Son désir le plus cher était de porter les épées que son père fabriquait. Bien que celui-ci était contre, sans jamais ne vouloir lui dire pourquoi, Naevius ne ratait pas une occasion de s'entraîner en secret de son côté.
Il avait trouvé pour ce faire, un coin tranquille, une clairière dans la forêt non loin du village. Il ne savait pas pourquoi, mais depuis qu'il était tout petit, il avait du mal à supporter la lumière du soleil, tout comme ses parents, qui parlaient simplement de maladie héréditaire. Mais cette intolérance n'émoussait en rien son désir d'apprendre à se servir d'une épée, qu'il avait bien évidemment volé à l'atelier de son père. Bien que les armes étaient trop grande pour sa petite taille d'enfant, il se sentait puissant en les tenant simplement dans ses mains et force d'entraînement, les soulever ne releva très vite plus d'une très grande difficulté. Mais sans maître d'arme pour lui apprendre, ses entraînements ne ressemblaient à rien.
Puis, un jour comme un autre, il fut repéré par un gradé du bataillon, passant non loin sur le sentier traversant la forêt, venu récupérer ce qu'ils avaient commandé auprès de ses parents. Alors qu'il portait encore la toga praetexta, une toge bordé de pourpre que portaient les enfants, les rendant inviolable, et qu'il n'était donc pas en âge de pouvoir s'engager, cela n'empêcha pas l'homme de s'intéresser à lui et sa fascination pour le maniement de l'épée. C'est après cette rencontre qu'il reçut une véritable formation, avec une épée adapté à sa taille de jeune adolescent. Bien qu'en ce temps là il n'avait encore que treize ans, il développait un facilité pour l'épée qui lui promettait un avenir certain au sein de l'armée impériale. Et sa prédisposition fût cultivé jusqu'à ce qu'il soit enfin en âge pour le rite de passage.
Chaque année, le 17 Mars, avait lieu les Liberalia en l'honneur de Liber, le dieu de la fertilité. Tous les jeunes garçons en âge passaient leur rite de puberté durant cette fête. Naevius avait attendu ce jour avec impatience. Il venait enfin d'avoir dix-sept ans et sa mère avait personnellement tissé sa tunique cérémonielle tandis que son père s'était chargé de l'aider à raser sa première barbe, comme le voulait la tradition. A la suite de quoi, il pouvait enfin porter la toga virilis, faisant enfin de lui un homme, un citoyen et surtout, cela signifiait qu'il pouvait enfin s'enrôler dans l'armée, quoique pouvait en dire ses parents. Il ne perdit d'ailleurs pas de temps pour se faire et un mois à peine après son rituel de passage, il était enfin un soldat de l'armée impérial. Et bien que son intolérance au soleil était mise à rude épreuve, il n'en démordait pas.
Comme toutes nouvelles recrues, il commença d'abord en bas de l'échelle et dû endurer les basse besognes, s'entraîner durement avec les autres, et surtout supporter chaque jours les rayons du soleil et la sensation qu'ils lui brûlaient la peau. Mais grâce à son aptitude naturelle à l'épée et à son apprentissage durant l'adolescence, il fut rapidement reconnu pour ses compétences. Les années s'égrenèrent tranquillement durant lesquelles il eut l'occasion à plusieurs reprises de participer à des batailles dont il revenait rarement blessé et lorsque c'était le cas, sa capacité de cicatrisation était pour le moins impressionnante. Là où un soldat aurait mis une semaine à se remettre, il ne fallait que trois jours tout au plus. Mais à mesure que les batailles s'enchaînaient et qu'il prenait du galon, il devenait toujours un peu plus assoiffé de sang, il avait pris goût dans le fait de tuer ses adversaires, sans pitié. Même si on l'implorait, il se montrait sans pitié. Au sein même de l'armée, on le trouvait effrayant. Cela attirait l'attention sur lui et pas en mal.
Désormais respecté de tous, peu de gens osaient le défier et on lui proposa bientôt de diriger un bataillon, avec un plus haut gradé chargé de lui apprendre les stratégies militaires. Naevius se montrait bon élève et absorbait tout ce qu'on voulait bien lui enseigner. De même que son aptitude à l'épée, il étonna par sa capacité à emmagasiner toutes les informations qu'on lui donnait, si bien qu'il fut bientôt apte à diriger son propre bataillon. S'enchaîna ensuite ses exploits militaires et de fil en aiguille, il termina sa course au grade du plus jeune général de l'armée impériale. Malheureusement, c'est à partir de là que sa descente aux enfers s'amorça petit à petit.
Dans une époque où les conspirations et autre complots étaient monnaie courante, Naevius se retrouva embarquer dans ce cercle vicieux. Fier de ses exploits, se sentant même puissant, son désir de pouvoir avait grandi en même temps que son orgueil et il devint par la même occasion, une personne facile à manipuler. On lui miroita notamment la place de maître de cavalerie, le plus haut grade possible à avoir, et l'idée de devenir le chef d'état major, le bras droit du dictateur en place, avait quelque chose de très attirant à ses oreilles. D'autant plus quand on lui promettait de faire de lui le prochain dirigeant de l'Empire. Il était encore jeune et naïf. S'il avait su briller en tant que stratège, il n'avait pas de connaissance en politique qui s'avéra être un terrain trop glissant et dangereux pour lui. Et pourtant, l'idée de devenir le prochain empereur l'obsédait plus que tout.
Il était loin de se douter que l'année 267 allait être un tournant fatidique pour sa vie.
Alors que l'Empereur actuel était parti sur le champ de bataille contre les Goth, son actuel maître de cavalerie avait profité de son éloignement pour lancer sa rébellion et tenter de prendre le pouvoir. On souffla à l'oreille de Naevius que c'était le bon moment pour lui de prendre sa victoire sur Auréolus et prendre sa place d'état-major, qu'une fois qu'il serait le bras droit de l'Empereur Gallien, ils renverseraient ce dernier pour le mettre lui, à la tête de l'Empire. Il n'en fallait pas plus pour le séduire. En 268, tandis que Gallien revient à la hâte dans l'Empire, l'armée s'avança sur Milan et défaire les troupes de Auréolus fut un jeu d'enfant. S'ensuivit alors le siège de la ville et la suite du complot se mit lentement en place. Seulement, le coup de poignard dans le dos ne tarda pas à arriver. Tandis que les généraux illyriens, dont lui-même, complotèrent la chute de l'actuel empereur, ceux qui lui avaient fait croire à leur soutien retournèrent leur veste et portèrent Claude II au pouvoir. Et une fois le siège de Milan terminé et Auréolus tué, il fut nommé au titre d'empereur.
Trahi, fou de rage, Naevius tenta dans un élan désespéré de renverser le nouveau nommé, mais sa tentative était voué à l'échec. Mortellement blessé, il fut jeté comme un malpropre dans une geôle où on le condamna à terminer sa vie. Ou du moins, il pensait mourir.
Il se souvient encore de cette nuit d'horreur où, seul, abandonnée, alors qu'il pensait rejoindre l'Erèbe où son âme serait condamné à errer cent an durant et qu'il sombrait dans les ténèbres. Avec le recul, le cap de la douleur passée, il avait simplement eu l'impression de s'endormir, suivi d'un réveil pour le moins brutal. Alors qu'il aurait dû rejoindre le royaume de Pluton, il était toujours dans cette geôle infâme, sa poitrine brûlante et déchiré par une faim violente et incontrôlable. Il se leva avec grande difficulté, le corps lourd et sans même y penser, il écarta les barreaux comme s'il s'était agi de simple fétu de paille. Il traversa le long couloir jusqu'à rejoindre la salle des gardes et avant même que ces derniers ne puissent réagir, avant même que Naevius eut le temps d'y réfléchir, il s'était jeté sur eux, avait planté ses dents dans leur cou, et les avait vidé de leur sang. C'est seulement une fois sa faim apaisé qu'il retrouva ses esprits et constata le carnage qu'il avait causé.
Effrayé par ses nouvelles capacités et surtout cette soif de sang nouvelle, Naevius s'empressa de fuir dans la nuit, le plus loin possible et découvrait toujours plus de chose sur sa nouvelle condition. Avant même de le réaliser, il était déjà loin de l'Empire Romain, quelque part en asie orientale, tandis que le jour commençait à se lever lentement. D'abord simplement incommodé par la lumière, il réalisa rapidement et avec horreur que les premiers rayons du soleil brûlaient sa peau et que s'il ne se mettait pas rapidement à l'abri, il allait finir en cendre. Par chance, les maisons isolées étaient légion et il put rapidement trouver refuge à l'abri du soleil. Une fois à l'intérieur, il s'empressa, à l'aide des meubles, de cacher toutes les fenêtres, plongeant l'intérieur dans un noir profond où il pouvait malgré tout arriver à voir.
Il passa ainsi la journée dans cette cabane, perdu à ses réflexions, ne trouvant pas le sommeil et c'est ainsi qu'il finit par connecter sa soit disante maladie héréditaire avec le fait qu'à présent, le soleil le brûlait réellement. Une fois la nuit tombée, Naevius prit alors la direction de l'Illyrie, sa province natale, avec un seul objectif : avoir une discussion sérieuse avec ses parents.
Rapide comme le vent, inépuisable, il ne lui fallut que quelques heures pour retrouver son village natal. Cela faisait des années qu'il n'était pas venu, dix ans pour être exact, lorsqu'il était parti rejoindre l'armée. Il n'éprouvait aucune nostalgie, aucune autre sentiment que de la colère. Il ne perdit pas de temps et se glissa dans sa maison de famille, y retrouvant sans surprise ses parents qui habitaient toujours là. Bien qu'on était au beau milieu de la nuit, Naevius, impulsif, eut rapidement fait d'attraper son père par la gorge et le jeter à l'autre bout de la chambre, sa mère se réveillant au bruit qu'il fit en heurtant le mur. Ils furent tout deux bien évidemment surpris, de revoir leur fils ici, de la violence qui s'était emparé de lui, et surtout, de l'aura qui se dégageait de lui. Ils comprirent rapidement ce qu'il s'était passé : leur fils était mort et était devenu un vampire en plein possession de ses pouvoirs.
Ce qui se passa par la suite ne fut pas des plus joyeux.Impossible à apaiser, Naevius avait exiger des explications et les mis en garde de ne surtout pas lui mentir une nouvelle fois. Sa mère commença tout d'abord à se fondre en excuse, qu'elle était désolée qu'ils ne lui aient rien dit, mais il s'en fichait de ça. Il attrapa de nouveau son père par la gorge et le força à rester debout, plaqué contre le mur, veillant à ne pas le tuer, du moins, pas avant qu'il ne lui ait tout dit. C'est comme ça qu'il finit par tout savoir, sur la communauté des vampires, de ceux morts, comme lui à présent, qui les dirigeaient et chercher à travers l'empire les vampires encore vivant, faible, pour les rassembler et les protéger au sein de leur communauté. Du désir de ses parents de vivre une vie normale, auprès d'humains normaux et de pourquoi ils ne lui avaient rien dit. A quoi pensaient-ils ? A se suicider après leur mort pour avoir une mort définitive ? Puisque c'est qu'ils désiraient, il allait se faire un plaisir de la leur offrir.
Sans aucune considération pour ces êtres qui avaient été ses parents, sans aucune pitié, ni le moindre doute, il les décapita tous les deux, sans le moindre remords. Il quitta ensuite la maison, avec toutes les informations qu'il était venu chercher, il savait désormais qui il était, qu'est-ce qu'il était : un putain de vampire qui avait une envie irrépressible de chasser de l'humain.

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Fort de sa nouvelle puissance, mais incapable de contrôler sa soif de sang, Naevius rumina sa vengeance. Deux ans après sa mort, il profita d'une épidémie de peste pour tuer une bonne partie de l'armée de Claude II durant la nuit, et se montra particulièrement cruel avec les généraux qui avaient oser le trahir et le laisser croupir dans cette geôle sordide, aux portes de la mort. Puis quand l'occasion fut venu, il tua l'empereur lui-même. Seulement, à présent qu'il était un vampire, et mort en plus de cela, il ne pouvait pas prendre sa place d'Auguste. Mais dans sa tête, ce fut comme s'il lui avait ravi son titre et le prit pour acquis, même si son nom n'entrera jamais dans l'histoire.
S'ensuivit des années, puis des décennie et finalement de siècles, où il erra sans réel but. Perdu le monde de la nuit, ce fut autant de temps où il resta seul, à contempler l'histoire se faire et se défaire. Il admira en premier lieu la chute de l'Empire Romain, puis diverse guerre par-ci par-là. Devenu comme un charognard, il profitait des champs de bataille pour se nourrir. Même s'il n'avait eu aucun pitié pour ses parents où les troupes de Claude II, Naevius ne voulait pas pour autant un meurtrier et s'attaquer à des personnes innocentes. Ses pas suivaient ainsi les odeurs tenaces des conflits et là où il se trouvait n'avait aucune importance.
Il avait l'impression de perdre petit à petit son humanité, coupé du monde et de tout lien social, le nom des pays qu'il traversait ne l'intéressait même plus. Quand les guerres commencèrent à se faire plus rare, il dû apprendre à contrôler sa faim et quand il ne pouvait plus s'y tenir, Naevius cherchait des bandits, la plupart du temps. Mais même si les rues des villes étaient réputées pour être dangereuse, cette option de secours n'était pas non plus toujours possible. Il dû faire preuve d'une grande maîtrise de lui le jour où il avait dû se nourrir sur une femme innocente. D'abord charmé, il avait lutté contre sa propre nature pour ne pas la vider de son sang et bien que ce fut compliqué la première fois, il parvint à ne pas la tuer.
Même s'il savait qu'il pouvait influencer les humains et leur faire oublier sa rencontre, il veillait à ne jamais rester au même endroit plus d'une nuit, par simple sécurité.
Seulement, il était loin de se douter que sa tranquillité serait mise à rude épreuve à la fin du XVIIème siècle quand, lassé de chasser les sorcières, les gens se mirent à rejeter la faute de tous les malheurs sur les vampires.

ⅩⅧe siècle après J.C
Naevius avait contemplé de loin la traque stupide que les humains avaient entrepris contre des soi disante sorcières. Ils étaient stupide, mais il avait veillé à rester à l'écart et se montrait d'autant plus prudent quand il désirait se nourrir. Il ne se serait pas douté qu'après cela, les humains prendraient pour cible les vampires. Il ne sut jamais d'où ce changement eut lieu, de son côté, il faisait toujours attention à ne pas laisser de trace et ne restait jamais au même endroit très longtemps. Quel était donc l'abruti qui avait laissé croire à leur existence ? Il ne le saura jamais non plus, quoiqu'il en soit, à cause de lui - ou d'eux, peut-être s'agissait-il d'une communauté après tout - la situation était devenu plus dangereuse. Bien sûr, il savait qu'il pouvait briser le cou d'un humain en une fraction sans qu'il ne le voit venir, mais ce n'était pas son credo de tuer juste pour tuer. Elle était loin, l'époque où pourtant, il prenait plaisir à faucher des vies sur les champs de batailles, une épée à la main.
Quoiqu'il en soit, il n'avait pas très envie de se confronter à un groupe entier d'humain fou furieux et pendant un moment, il évita de s'approcher des trop grande ville. Mais à mesures que les années passées, l'atmosphère était de pire en pire et il commençait à voir des traces de cette chasse aux vampires jusque dans les campagnes les plus profondes. Puis arriva le jour où il se fit piéger à son tour.
Affamé, n'ayant pas bu de sang depuis bien trop longtemps, il avait suivi une piste jusque dans une forêt particulièrement sombre. Naevius avait manqué de prudence cette nuit là, avec son seul désir de se nourrir et était dans un piège grotesque. Un cadavre, encore frais, avait été laissé à l'abandon au milieu du sentier, ne sentant pas le danger, il s'était empressé de boire le sang qu'il restait de ce pauvre malheureux. Ce n'était pas assez, mais suffisant pour l'apaiser au moins quelques jours. C'est seulement après ça qu'il sentit des présences autour de lui, mais le temps de percevoir la menace, il était déjà trop tard.
Il se prit d'abord une balle dans l'épaule. La douleur fut intense et le sonna un instant, malgré le fait la blessure se referma rapidement. Il entreprit de fuir, mais Naevius avait à peine fait quelques pas qu'un de ses pieds se retrouva enfermé dans un piège à ours. Là aussi, la douleur fut fulgurante et lui arracha même un gémissement. Le temps pour se libérer fut trop longue et quand il eut enfin fini d'écarter les dents d'acier de sa jambes ensanglantée, il était déjà entouré d'une dizaine d'humain, tous armés de fusils et prêt à lui éclater la cervelle au moindre mouvement. Il s'attendait à ce qu'ils l'abattent comme un chien, mais de cela, ils le forcèrent à venir avec eux, quittant tout d'abord cette sordide forêt, avant de rejoindre une calèche. Sous bonne garde, un fusil sans cesse collé à sa tempe, et un autre gars un peu plus loin, il fut contraint de rester sage tout au long du voyage.
Il ne savait pas jusqu'où ils allaient comme ça, il se souvenait simplement d'avoir vu au moins une fois des rayons de lumière percer entre deux planches, signifiant qu'au moins une journée s'était écoulée. Seulement éclairé à l'intérieur par quelques lampes à huile régulièrement changé, lors du changement de garde, toujours dans un endroit à l'abri du soleil, pour ne pas abîmer la "marchandise" qu'il semblait représenter. Malgré ses envies de dormir à cause du jour, il était difficile d'imaginer pouvoir fermer les yeux alors que son existence était menacée. La nuit était déjà revenue depuis longtemps lorsqu'ils arrivèrent à un grand château et on le conduisit dans une tour, à l'écart. Là, il eut l'impression de revenir plus mille cinq cent ans en arrière quand on l'enferma une geôle sombre et humide dont la seule source de lumière extérieur était une petite lucarne, bien trop haute pour être atteinte même en sautant. Au sol, fixés à deux grosses plaques en métal, des chaînes, épaisse, comme il n'en avait jamais vu auparavant, auxquelles ils attachèrent ses poignets. Immédiatement, il sentit à quel point elles étaient lourde et même pour lui, doté d'une force supérieure à celle d'un humain, rester debout était un calvaire.
Après cela, il fut abandonné à son sort plusieurs jours durant lesquels il était de plus en plus affamé. Affaibli, il avait perdu depuis longtemps la force de supporter le poid des chaînes et gisait misérablement sur le sol. A ce moment là, Naevius aurait donné n'importe quoi pour un peu de sang humain tandis qu'il n'avait aucune idée de ce que les humains comptaient faire de lui en le gardant enfermé de la sorte. Il eut finalement sa réponse, deux jours plus tard. Par précaution, il fut bâillonné, avec un morceau de bois dans la gueule, pour l'empêcher de mordre qui que ce soit, puis un homme, différent des pseudo-soldats qui l'avaient capturé, s'avança à l'intérieur pour l'examiner. Il lui fit une première entaille et la regarda disparaître presque instantanément avec une étrange fascination. Il recommença plusieurs fois, en entaillant toujours plus profondément sa chair, comme pour tester les limites de sa régénération, puis lorsqu'il fut lassé, il récupéra simplement un peu de son sang dans une coupelle avant de s'en aller comme il était venu.
S'ensuivit d'autres jours de solitude, où, affamé, ses blessures les plus profondes avait du mal à guérir. L'homme étrange repassait de temps en temps, récupérer un peu de son sang, avant de le laisser de nouveau à son triste sort. Naevius finit par perdre la notion du temps, il ne parvenait plus à savoir depuis combien de temps il était là, depuis combien de temps il n'avait pas bu une seule goutte de sang. La faim était un fléau insupportable et il avait l'impression de devenir fou, qu'il allait finir par mourir définitivement, desséché. Il n'avait même plus la force de lever la tête quand il entendait du bruit dans l'escalier descendant à sa prison. Il était devenu une créature sage et docile, incapable de se rebéler contre son maître.
Puis un beau jour, il la sentit, cette douce odeur de sang, si enivrante, si alléchante et qui en plus de cela, semblait de plus en plus proche. Ses pupilles n'avaient plus rien du bel éclat doré qui brillait en temps normal, ce n'était plus que deux puits d'un rouge intense, qui n'attendaient que de pouvoir se délecter de ce sang. Peu après, il entendit le bruit du battant en métal de sa geôle dont la porte était en train de s'ouvrir, puis des bruits de pas qui se rapprochaient de lui. Pendant un instant, Naevius pensa que c'était l'homme, venu le narguer avec du sang qu'il n'aurait pas le droit de boire, mais la réalité en fut tout autrement. Relevant péniblement la tête, il observa les traits d'une jeune femme, tenant prudemment un bol entre ses mains. Il voulut dire quelque chose, mais la demoiselle lui ordonna de garder le silence et, tout en s'approchant prudemment, elle lui présenta le contenu du bol en lui assurant qu'il n'était pas empoisonné à l'argent ou à l'ail, seulement de son propre sang, qu'elle désirait lui offrir. Il n'était de toute manière pas en état pour refuser, il aurait même était capable de se contenter de sang animal, pour peu que cela aurait apaisé sa faim. Avec son assistance pour pencher le bol, il en vida rapidement le contenu et se sentit soudain revivre et ses forces lui revenir petit à petit. Ses blessures qui n'avaient pas encore fini de guérir disparaissaient rapidement et pouvant enfin décoller son corps du sol, il vint s'asseoir, regard un moment la jeune femme avant de l'assaillir de questions.
Ils passèrent beaucoup de temps à discuter, la jeune femme se montrant particulièrement curieuse, sur qui il était, ce qu'il avait vécu par le passé, tandis que lui posa des questions plutôt lié au présent actuel. Il demanda notamment si elle savait pourquoi on le gardait en vie ici et ne fut qu'à moitié étonné de découvrir que l'homme étrange essayé de fabriquer un médicament miraculeux à base de sang de vampire. Puis à mesure du temps, Naevius posa finalement la question qui lui brûlait les lèvres depuis le début : pourquoi n'avait-elle pas peur de lui et surtout, pourquoi est-ce qu'elle l'aidait ? Même si elle avait conscience de sa nature morbide, elle ne parvenait pas à être effrayé et plus que cela, elle n'aimait pas les pratiques inhumaines misent en place pour le garder prisonnier. Mais ne pouvant pas s'attarder plus longtemps, il dû refouler d'autres questions et la regarder partir, tandis que la nuit tombait peu à peu.
Quand l'homme revint une nouvelle fois pour prélever de son sang, il fit semblant d'être toujours apathique, étendu sur le sol, afin de ne pas lui laisser croire qu'il avait mystérieusement retrouvé de ses forces. Désormais, entre deux visites de l'homme, la jeune femme réapparaissait parfois, toujours avec un petit bol de sang pour l'apaiser. Il ne parvenait toujours pas à comprendre pourquoi elle se montrait si avenante avec une créature comme lui, dépourvu de sentiment et d'humanité. La réponse qu'elle lui donna fut pour le moins déconcertante. A contrario de certains hommes, elle le trouvait bien plus humain qu'eux et leurs conversations ne cessaient d'accroître son désir de vouloir l'aider à s'échapper. Si il avait fasciné la jeune femme, c'était maintenant lui qui était fasciné par elle. Inconsciemment, elle était devenue son tout premier amour.
Comme promis, malgré les nombreux jours qui passèrent, elle finit par réussir à récupérer la clé qui lui permettrait de retrouver sa liberté. Elle dû ruser avec les gardes postés seulement la nuit, pour les éloigner suffisamment longtemps, et rejoindre Naevius qui attendait sa visite avec grande impatience, davantage pour la voir elle, que pour s'échapper. Quand elle annonça avoir tout mis en place pour pouvoir partir sans être gêné, elle annonça soudainement une condition sine qua non pour qu'elle accepte de le libérer de ses chaînes. Pendant un instant, il crut à la trahison, mais elle lui expliqua que pour le libérer, elle devait accepter de faire d'elle une vampire, il la regarda avec incompréhension. Afin d'être certain de son choix, il lui énuméra tous les inconvénients et les implications derrière le fait d'être un vampire, mais elle n'en démordait pas, sa décision était prise et elle ne reviendrait pas là dessus.
Acceptant, à contrecoeur, malgré son attachement pour elle, il se retrouva bientôt libérer de ses chaînes et vint remplir sa part du marché. Il planta délicatement ses crocs dans son cou, faisant d'autant plus attention avec qu'elle qu'avec toutes ses victimes précédentes et veilla à ce qu'elle ne ressente aucune douleur pendant qu'il était en train de lui ôter la vie petit à petit. Puis, une fois qu'il eut terminé, il trancha son propre poignet et fit couler son sang entre les lèvres pâle de la jeune femme. Un instant plus tard, elle avait agrippé son bras afin d'y planter ses nouveau crocs et continua de boire son sang jusqu'à reprendre ses esprits. Lui adressant un faible sourire, Naevius l'aida à se relever et tout deux quittèrent enfin cet endroit sordide au nez et à la barbe des gardes qui n'étaient toujours pas revenus.

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Depuis ce jour et pour la première fois depuis des siècles, il n'était plus seul, il avait quelqu'un à ses côtés qu'il voulait protéger et chérir. Il mit cependant beaucoup de temps à lui avouer ce qu'il ressentait pour elle, mais lorsqu'il en eut enfin le courage, il fut heureux d'apprendre que ses sentiments, des sentiments qu'il ne pensait plus pouvoir ressentir, étaient réciproque. Leur fuite se transforma alors en escapade amoureuse et Naevius viva une idylle avec la jeune femme à ses côtés, découvrant de nouvelles choses et notamment ce que cela faisait d'unir son corps à celui de quelqu'un d'autre. Cette période fut indéniablement la période la plus heureuse de sa non-existence. Mais malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin.
Il lui avait à chasser, à garder le contrôle de ses instincts, il lui donnait même de son propre sang pour l'apaiser quand c'était nécessaire, mais dans le monde des humains, l'ambiance était toujours aussi dangereuse. Et fatalement arriva le moment où tout bascula. La chasse aux vampires s'était calmé peu à peu, mais subsistait malgré tout et trouvé un endroit en sécurité relevé toujours du défi. Elle avait insisté pour partir se nourrir toute seule, sans son aide et Naevius avait voulu lui accorder sa confiance, il regrettera à jamais cette décision, puisqu'elle ne revint jamais à ses côtés. Inquiet de ne pas la voir revenir alors que le matin approché, il suivit sa piste et c'est là qu'il la vit… sa tête… planté sur un pique... Il ne sut jamais précisément ce qu'il lui était arrivé cette nuit là, mais à partir de ce moment là, il ne montra aucune pitié envers les humains qui osaient le défier. Il espérait que dans le tas, il tuerait ceux qui avait pris sa bien-aimée.
Il lui fallut des années pour se remettre de cette histoire, des décennies pour commencer à oublier et finalement des siècles pour apaiser sa colère.
Il recommença à regarder passivement la société des hommes, qui devenait un peu plus civilisé de jour en jour, notamment grâce au Siècle des Lumières. Finalement, las d'être de nouveau seul, il entreprit un travail d'intégration, exclusivement de nuit, bien entendu. Au début, il ne savait pas vraiment ce qu'il pouvait faire, puis finalement, il commença par des petits boulots de garde de nuit, dans ses entrepôts. Il n'avait pas nécessairement besoin d'argent, mais après tout, pourquoi pas, il pouvait toujours le garder de côté et voir plus tard ce qu'il pourrait en faire. Ce n'était pas des plus palpitants, mais ça occupé ses nuits.
De fils en aiguilles, il avait amassé trop d'argent pour le garder sur lui et Naevius dû se faire un sbire. Il ne chercha pas le premier venu et passa une longue période à chercher et observer celui qui lui serait vraiment utile, celui qui serait assez intelligent pour tenir ses affaires pendant la journée. Il finit par trouver sa cible et après un peu de manipulation mentale, il obtint enfin quelqu'un pour s'occuper de placer son argent dans une banque pendant la journée. Il ne lui accorda pas pour autant sa confiance et lui laissa savoir le strict minimum sur lui pendant qu'il lui laissait la charge de ses affaires. Et même s'il faisait un mauvais placement, Naevius n'en avait que faire, il n'avait nul part où dépenser cet argent et surtout, il avait l'éternité devant lui pour en gagner à l'infini.
Finalement, il se lança dans le commerce, à commencé d'abord par des auberges, puis finalement, manquant de distraction, par des lieux de plaisir et de jeux d'argents. Evidemment, il suivit le flux du temps, changea souvent de sous-fifre, mais sa fortune n'avait de cesse de croître. Il la dépensait dans de nouveaux établissements, créait son petit empire sans vraiment y penser, parfois il investissait simplement dans la construction de nouveaux bâtiments, d'amélioration de plus ancien. Il s'adapta plutôt bien à l'arrivé des nouvelles technologies, qui s'avéraient même fort utile pour améliorer la communication avec ses employés tout en restant dans l'ombre.
Puis arriva ce fameux Âge Sombre.

ⅩⅪe siècle après J.C
Devenu sans trop y penser, le CEO d'une société d'investissement. Il était le propriétaire de plusieurs bien immobiliers, allant du simple immeuble d'habitations à de vaste casinos, un peu partout dans le monde, en Europe, aux Etats-Unis et plus récemment en Asie. Il était d'ailleurs en déplacement, nocturne bien sûr, à Hong Kong, quand il commença à attendre parler d'étranges morts parmi les humains. Mais ne se sentant nullement concerné, il continua ses affaires et négociations, étendant tranquillement son petit empire personne, se nourrissant sur des humains plus ou moins consentant, qui ne se rappelait jamais de leur rencontre. Naevius commença à s'intéresser un peu plus à ce virus quand il se mit à décimer les rangs parmi ses employés, affectant directement ses projets, qu'il considérait comme ses protégés.
Il mit notamment de nombreux projets en stand-by pour déplacer le flux d'argent vers un pôle scientifique, investissant désormais dans les recherches pour essayer de comprendre ce qu'il était en train de se passer. Pour lui qui était déjà mort, il ne se sentait pas impacté, bien qu'il avait sans doute dû se nourrir plus d'une fois sur un humain infecté, il n'avait pas l'impression que cela changeait grand chose pour lui. Il était loin de s'imaginer que pourtant, quelque chose avait bel et bien changé et c'est totalement par hasard qu'il en fit la découverte.
Une nuit comme une autre, où il était au dernier étage, dans le bureau de son nouveau siège social à Tokyo, il était plongé dans une pile de dossier qu'il voulait absolument finir de lire avant le lever du jour. Bien qu'il avait pris ses précautions pour installer des grands stores en tissu noir opaque qui empêchaient la lumière du jour d'entrer, Naevius n'aimait pas y rester en journée, par simple précaution. Aux yeux de ses employés, il était simplement un oiseau nocturne et que s'il n'était pas là en journée, c'était sans doute parce qu'il était en déplacement professionnel. En voyant le temps que ça lui prenait de clôturer les dossiers, il avait fermé tous les stores, au cas où il raterait l'heure de partir, et c'est ce qui arriva.
Le matin était déjà là, mais bloqué par les stores, les rayons du soleil ne l'incommodèrent pas plus que cela. Naevius était concentré sur le dernier dossier pour la nuit et ne remarqua pas tout de suite sa nouvelle secrétaire. Ne la croisant pratiquement pas, celle-ci n'était pas au courant de ses habitudes et ses interdictions de toucher aux stores quand il était là. Surprise de voir son patron, elle le salua, mais concentré sur son dossier, il ne la remarqua même pas. Il se rendit compte que quelqu'un était là seulement quand le soleil se mit à réchauffer sa peau. D'abord pris de panique, il se leva précipitamment et était près à bondir vers l'ombre quand il se rendit compte qu'il ne ressentait ni douleur, ni brûlure.
Il se tenait là, debout derrière son bureau, éclairé par le soleil et il n'était pas réduit en cendre. Après presque mille huit cent ans passé à courir entre les ombres de la nuit, Naevius ressentait de nouveau le plaisir que c'était de vivre sous la lumière.
Il discuta longuement avec sa secrétaire ce jour-là, l'invitant même à prendre un petit déjeuner avec lui. C'était, à vrai dire, la première fois qu'il entrait dans un café, d'autant plus avec quelqu'un, et se montra assez maladroit au début. Il ne voulut pas lui en révéler trop sur lui pour le moment, il fut assez heureux de retrouver un semblant de vie sociale qu'il n'avait pas connu depuis des siècles. Il garda le silence de nombreuses années encore, mais à force de vouloir gagner un peu de vie sociale, ses employées finirent inévitablement par se rendre compte qu'il ne vieillissait pas. Des rumeurs circulaient déjà dans le monde, sur des métamorphes et aussi sur des vampires auxquels on ne manqua pas de le comparer. Puis finalement, Naevius fit enfin un communiqué officiel pour rendre publique sa véritable nature. Bien qu'il fut étonné tout d'abord, il n'y eut pas un gros impact social sur sa société, puisqu'il n'y avait jamais eu d'incident et qu'il veillait de plus à ne jamais se servir sur ses employés.
L'ambiance fut tout de même différente depuis ce jour-là, en bien ou en mal, cela dépendait du point de vue de chacun. Pour Naevius, tant que le travail était effectué, cela ne changeait rien pour lui, il était devenu un véritable homme d'affaires et se montrait très sérieux vis-à-vis de cela. L'empire qu'il n'avait pas pu diriger de son vivant, il l'avait aujourd'hui, à travers l'argent et les biens qu'il possédait. Et il continua d'accroître sa domination jusqu'à devenir une des société les plus importantes et influentes sur le marché nippon et mondial.



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